Les piétons
Les piétons dans le Code de la route
En 2020, 15 % des victimes d'accidents de la route étaient des piétons. Ces usagers de la route sont particulièrement vulnérables car, car lors de leurs déplacements, ils ne disposent d'aucune protection. Pourtant, se déplacer à pieds est le mode de déplacement le plus ancien (et accessoirement le écologique). Les candidats souhaitant passer leur examen du code du code de la route doivent connaître les droits et les obligations des piétons.
AU SOMMAIRE :
- Les piétons, des usagers vulnérables
- Piétons : des droits et des obligations
- Quelle responsabilité en cas d’accident?
- Les piétons et la signalisation
Les piétons, des usagers vulnérables
Le principal risque encouru par les piétons est le risque de collision avec un véhicule à moteur. Depuis 2012, quelques 500 piétons sont tués et plus de 4000 piétons sont blessés chaque année, à la suite de collisions avec d'autres usagers de la route. En 2017, les piétons représentaient 14 % de la mortalité routière avec 484 décès. Ces accidents mortels sont notamment survenus sur la chaussée, à moins de 50 mètres d’un passage piéton, ou sur l’un de ces passages.
Les piétons les plus fragiles sont les seniors, et en particulier ceux âgés de 75 ans et plus. Les seniors représentent à eux seuls un peu moins de 40% des piétons tués chaque année, alors qu’ils représentent moins d’un quart de la population en France. Cette surreprésentation des seniors parmi les piétons victimes d'accidents de la route s'explique par le fait que, l'âge avançant, les réflexes déclinent, ainsi que les capacités auditives et visuels. Ces éléments augmentent les erreurs d’interprétations. Par ailleurs, la consommation de médicaments, plus élevée avec l'âge, peut également avoir des effets sur l'attention et la concentration. Ces éléments expliquent pourquoi les risques d'accidents de la route sont plus importants chez les personnes âgées.
En étant sensibilisé à la sécurité routière dès l'enfance, il est possible de réduire les risques d’accidents de la route. Savoir se déplacer sur les trottoirs, traverser en toute sécurité et repérer les dangers afin de les éviter est un premier pas. Ce sujet doit être abordé dès le plus jeune âge.
D'après les statistiques de la sécurité routière, les mois les plus meurtriers pour les piétons sont les mois d'hivers (novembre, décembre, janvier et février). Les raisons expliquant ce phénomène sont multiples : en hiver, lorsque la météo est mauvaise, la visibilité est souvent moins bonne, de plus la nuit tombe plus tôt dans la journée ce qui rend les piétons moins bien visibles. Aussi, pour des raisons de sécurité, il est recommandé aux piétons de porter des dispositifs réfléchissants, permettant ainsi aux conducteurs de mieux les voir.
Les piétons ont des droits et des obligations
En France, le Code de la route confère aux piétons un ensemble de droits et d'obligations, comme en ont les autres usagers de la route. Ainsi, en agglomération, les automobilistes doivent impérativement laisser passer les piétons, dès lors qu’ils se sont engagés sur la voie. Ce « principe de prudence envers de l’usager vulnérable » date de juillet 2008 (article R. 412-6 du code de la route). Pour autant, les piétons doivent rester particulièrement attentifs à l’environnement dans lequel ils évoluent, en toutes circonstances. À l'instar des véhicules à moteur, ils doivent respecter les règles définies par le Code de la route. Les piétons doivent emprunter les passages piétons pour traverser la chaussée (pourvu qu'un tel passage soit situé à moins de 50 mètres). Il doivent veiller à ne pas être une source d’accident. En cas de non respect, les piétons encourent une amende de 4 € (article R49 du Code de procédure pénale).
Bon à savoir : l'article R412-34 du Code de la route considère les usagers qui tiennent un vélo (ou une moto) à la main, ainsi que ceux qui conduisent une poussette, comme des piétons.
Les piétons et la signalisation
Au même titre que les autres usagers de la route, les piétons doivent respecter les panneaux de signalisation. Ces panneaux les informent et les alertent sur les risques qu'ils peuvent rencontrer dans une zone de circulation.
Depuis quelques années, ce qui a longtemps été considéré comme le « code de la rue » s’est ajouté au Code de la route. Cette formalisation a permis de créer de nouvelles règles qui facilitent les déplacements des usagers vulnérables, dont les piétons, en agglomération.
Quelle responsabilité en cas d’accident?
La « loi Badinter » du 6 juillet 1985, prévoit une indemnisation automatique du dommage corporel subi par le piéton lors d’un accident, même s’il est responsable. Cette indemnisation est irrévocable, excepté dans le cas où le piéton aurait provoqué intentionnellement l’accident (tentative de suicide, arnaque à l’assurance,...) ainsi qu'en cas de faute inexcusable, s’il est sous l'emprise de drogue ou de l'alcool par exemple (sauf pour les moins de 16 ans, les plus de 70 ans et les personnes handicapées à 80 % ou plus).