Climatisation
Climatisation des automobiles : fonctionnement et impact écologique
De nombreux usagers de la route n’hésitent pas à mettre systématiquement en marche la climatisation de leur automobile lorsque les beaux jours approchent. S’il est aisé de comprendre que l’utilisation de cette fonctionnalité du système de ventilation des automobiles permet de bénéficier d’une expérience de conduite plus confortable, les automobilistes se doivent néanmoins de savoir ce qu’implique l’usage de la climatisation au quotidien dans leur véhicule. S’ils doivent donc savoir comment fonctionne ce circuit, qui fait partie intégrante de la mécanique de leur véhicule, ils doivent surtout connaître l’impact réel que représente l’usage de la climatisation sur l’environnement.
Qu’est-ce que la climatisation ?
La climatisation est un équipement présent de série sur plus de 70% des automobiles, et dont la vocation première est de permettre le rafraîchissement et l’assainissement de l’air ambiant à l’intérieur de l’habitacle, grâce à un jeu d’échange de chaleur entre le radiateur du moteur et un gaz à fort pouvoir réfrigérant : le fréon.
Fonctionnement de la climatisation
La climatisation des automobiles est un système complexe nécessitant le fonctionnement de nombreux éléments présents dans le Code de la route, et utilisés afin de permettre le refroidissement de l’air ambiant. Les éléments les plus importants de la climatisation sont :
- le compresseur
- le condenseur
- la bouteille déshydratante
- le détendeur
- l’évaporateur
Lorsqu’un usager de la route allume la climatisation dans son automobile, le fréon qui parcourt le moteur est envoyé dans le compresseur, qui le pressurise avant de le pousser vers le condenseur. Le condenseur, situé sur la façade du véhicule, reçoit alors ce gaz sous haute pression, qui se refroidit et passe à l’état liquide. Le fréon, toujours sous haute pression, continue alors sa course jusqu’à la bouteille déshydratante, qui récupère l’humidité du fréon afin que celle-ci ne détériore pas les différents composants du circuit. Le fréon passe alors par le détendeur, où sa pressurisation chute, ce qui lui permet de repasser de l’état liquide à l’état gazeux. C’est durant cette étape (nommée la “détente”) que le fréon libère son pouvoir réfrigérant, ce qui a pour conséquence de faire givrer l’évaporateur, qui pourra alors transmettre la fraîcheur créée par le fréon par voie aérienne grâce au circuit de ventilation. Le fréon est quant à lui aspiré par le compresseur et reprendra alors son cycle en circuit fermé.
Comment bien utiliser sa climatisation ?
Les automobilistes utilisent principalement la climatisation en été, lorsque le soleil frappe sur la carrosserie du véhicule et fait grimper la température dans l’habitacle. Dans cette situation, les usagers pourraient être tentés d'utiliser cette fonctionnalité afin d'abaisser la température dans le véhicule de plusieurs degrés. Cependant, tous les conducteurs doivent savoir qu’il n’est pas conseillé de réduire trop fortement la température dans leur voiture. En effet, si la différence de températures entre l’air dans le véhicule et l’air extérieur est supérieure à 10 degrés, le conducteur et ses passagers risqueraient de subir un choc thermique en sortant du véhicule, qui s’accompagne généralement de maux de tête ou de maux de gorge.
Mais si la climatisation est principalement utilisée durant les fortes chaleurs, elle peut également être activée dans d’autres situations, comme lorsque l’usager de la route remarque la présence de buée sur les vitres du véhicule. En effet, la climatisation produisant un air sec, elle permet de faire disparaître rapidement toute trace de buée dans l’habitacle.
Impact écologique de l’utilisation de la climatisation
Comme de très nombreux accessoires et aides à la conduite présents dans les automobiles, la climatisation entraîne une surconsommation de carburant, qui peut s’avérer très importante. En effet, d’après les chiffres publiés par l’ADEME en 2014, lorsque la climatisation d’une automobile est réglée sur 20°c et que la température extérieure est de 25°c, l’utilisation de la climatisation entraîne une surconsommation de 20% en agglomération et de 6% sur les routes et les autoroutes.
Afin de limiter au maximum l’impact négatif qu’entraîne l’utilisation de la climatisation sur l’environnement, il est fortement conseillé aux usagers de la route de baisser leurs vitres lorsqu’ils circulent en agglomération, stationner à l’ombre autant que possible, vérifier si la climatisation ne fuit pas en la faisant fonctionner environ 10 minutes par semaine, ou encore limiter la baisse de température à 5°c sous le niveau de la température extérieure au maximum.
En appliquant ces différentes consignes, les automobilistes peuvent utiliser leur climatisation tout en réduisant leur impact sur l’environnement. Malgré tout, les fluides frigorigènes présents dans les circuits des climatisations restent des sources majeures d’effet de serre. Ainsi, le R134a a été interdit définitivement en 2017, car il représentait une source majeure de gaz à effet de serre, augmentant les émissions rejetées par une automobile de 6% à plus de 12% par an.