Super auto-école si vous êtes un homme. NEANMOINS, avis aux FEMMES qui souhaiteraient s'y inscrire, vous risquez de non seulement être facturées de 5 heures de plus de conduite (justifiées par une pseudo-science de comptoir sur la "proprioception féminine", oui oui c'est leur argument). A 58 euros de l'heure, ce n'est pas du gâteau. Par ailleurs, l'auto-école n'a pas l'air de considérer que ce type de pratique constitue une discrimination fondée sur le sexe et tombe sous le coup de la loi française.
Si toutefois votre patience est coriace, vous aurez peut-être le déplaisir de rencontrer un moniteur qui confond habitacle et café du commerce : "ha les gonzesses, qu'est-ce que vous êtes chiantes", "j'aime pas les nanas qui se prennent pour des bonhommes", "maintenant on n'a plus le droit de rien faire avec les nenettes, même pas leur tenir la porte", "oh et puis on ne sait même plus si ce sont des mecs ou des nanas (ça marque aussi si vous êtes trans, fuyez)", "bah celle-là ça lui a pas fait du bien de faire des gosses, j'me comprends" "ho hier t'as tellement bien conduit que j'ai failli t'embrasser" etc etc, j'en passe des vertes et des pas mures. Je suis venue payer des cours de conduite, pas assister au meeting politique d'un moniteur frustré. Il serait tout de même temps que vous sachiez ce que ce monsieur se permet une fois enfermé dans l'habitacle avec son élève. Et je ne parle que de mon expérience.
Je passe la vulgarité, les attaques ad personam, et l'immense manque de professionnalisme. N'ayez pas l'affront de lui demander une facture, vous risquerez de vous faire traiter de "casse-couilles" (ha oui oui ça a été prononcé, sympa non ?). Par contre pour encaisser, là ça fait moins de manières.
Ainsi, si vous avez le malheur de ne pas tolérer ce genre d'agissements, vous serez moquée puis redirigée vers un.e autre moniteur.rice, sans explication, sans excuse. Faisons comme si tout était normal.
L'établissement pratique la politique de l'autruche : si problème il y a (en l'occurrence, mon moniteur ne voulait apparemment plus m'enseigner la conduite), on vous transfère discrètement vers une monitrice remarquable qui mérite mieux que de servir de service après-vente aux dérapages de son collègue. Sa compétence professionnelle ne saurait absoudre l'impunité institutionnelle dont bénéficie son collègue. Merci à elle pour son accompagnement après ce départ "raté" peut-on ainsi dire, car c'est grâce à elle si aujourd'hui j'ai mon permis. Si mon premier moniteur a une fois été compétent, c'est bien en se "délestant" de mon dossier et en m'ayant "refourgée" à sa collègue. Donc, merci à lui pour cet acte plein de lucidité.
Je ne m'épancherai pas davantage bien que le sujet le mérite car, honnêtement, c'était honteux. Cette auto-école illustre parfaitement comment le sexisme ordinaire prospère : sous couvert de "formation", on perpétue des discriminations tarifaires illégales et on tolère qu'un moniteur transforme son véhicule en un temple où il est seul maître.