Bonjour,
Juste pour témoigner sur mon expérience singulière au CFB -Centre de Formation Blanchard- puisque j'ai attendu mes 59 ans révolus pour me lancer dans l’aventure du permis pour ma retraite.
Sur le conseil :
- D’emblé, on m’a proposé la formule accélérée de 36 heures de conduite sur 3 semaines sur boite automatique.
- N’ayant jamais conduit de ma vie, pas même un tracteur, le conseil a été judicieux.
La formule accélérée sur une fenêtre de temps limitée est nécessaire au vu de mon emploi du temps toujours très chargé.
Cette période intensive m'a permis d'emmagasiner un maximum de situations et de code et surtout en conduite réelle.
Sur l'organisation :
- On dirait une ruche, voire une usine en fonctionnement.
- L'organisation est rodée et très perceptible
- L'accueil est efficace.
- Un ballet des voitures toutes les heures qui déposent , qui prennent ou reprennent un "élève" pour une heure de conduite. Ce ballet est bien entendu synchronisée avec les cours intensifs au code dans un petit amphi.
- Ces ruptures pratiques sont souvent salutaires ... elles permettent une respiration qaund le cerveau chauffe ... à la condition bien entendu de former une relation adaptée avec sa monitrice ou son moniteur.
- J'en parlerai plus tard, sur cet aspect relationnel et de face à face pédagogique.
Sur la pédagogie de l’apprentissage du code
- C’est intensif, on repete les même series de DVD de 20 questions le matins, de 40 les apm.
- La répétition pour ne pas dire le bourrage est donc la méthode assumée
- On sent la maitrise du sujet et surtout l’expérience dans la gestion des groupes hétérogènes de par leur niveau initiale ou par leur age, … et par les formatrices (Mylene et Delphine)
- Avec une mention particulière à Delphine qui réussit l’exploit de maintenir le rythme, de rendre intelligible les situations des questions en lien avec la logique du code de la route.
Sur la pédagogie de la conduite :
- Personnellement, j’ai eu la chance de tomber sur Sonia, une monitrice d’un grand professionnalisme au sens compétences bien sûr, qualité des explications, …. mais aussi dans la qualité de la relation de confiance et d'écoute qu’elle a su instaurer.
- Alors que j’avais énormément d’appréhensions pour la conduite -et c’est peu de le dire, elle a réussi à me donner confiance. Ses explications et ses conseils ont toujours été d’une grande justesse.
- Je n’ai pas conduit avec d’autres moniteurs/monitrices, mais au regard des échos des autres élèves, l’équipe pédagogique est, à quelques exceptions près, professionnelle et soucieuse de la progression des « élèves »
Le système d’évaluation de l’apprentissage du code :
- on repète et on repasse jusqu’à son obtention. Attention à l’overdose.
On paie 30€ à chaque examen suppléméntaire : et pour ce prix, on est accompagné au centre d’examen.
Le système d’évaluation de l’apprentissage de la conduite :
- Il faut dire que l’évaluation se fait tout le temps pendant l’apprentissage : ma monitrice consigne tout dans un cahier pédagogique . Il sert au débreif à la fin d’une séance et permet d’assigner des objectifs à atteindres et des compétences à acquérir ou à consolider.
- Cette rigueur professionnelle est rare, elle permet le contrôle de la progression dans l’apprentissage et de « bien» décider lors de la phase d’évalution finale appelé « heure de coordination » avec un coordinateur (un moniteur exprimenté, ce qui est le cas de ma monitrice).
- Cette coordination peut prescrire des heures supplémentaires de conduite pour améliorer les chances de réussite de « l’elève ». C’est du moins l’esprit.
- Personnellement, à l’issue de la consommation de mes 36 heures de conduite, ma monitrice m’a prescrit 15 heures supplémentaires.
- Même si cette prescription était « lourde », elle était justifiée au regard de ma progression insuffisante.
- J’ai refusé de donner mon accord pour des raisons tant personnelles que pédagogiques
- Au niveau personnel, je venais de passer 3 semaines à Dreux à l’hotel Stars (que je ne recommande pas) loin de ma famille. Et comme j’avais déjà obtenu le code, il faudrait prendre une journée pour me déplacer à chaque fois, de Paris à Dreux pour 1h ou 2h de conduite, ce qui est incompatible avec mon activité professionnelle.
- Au niveau pédagogique, au vu de ma lente progression, il me faut un peu plus de pratique dans un autre mode tel que le mode supervisé pour assimiler à mon rythme certains compétences et attitudes en conduite.
- C’est à cet effet, que j’ai proposé ce mode supervisé avec 4 heures supplémentaires pour les RDV pédagogiques avec mon accompagnateur qui est un ami (25 ans de permis en région parisenne) qui avait déjà accompagné avec succès ses 2 filles dans ce mode d’apprentissage dans les 5 dernières années.
- Ma surprise est totale de voir ma monitrice mais aussi les responsables de ce centre, me refuser cette possibilité
- Suite à une denière évaluation, ma monitrice m’a proposé 6 heures suppplémentaires (au lieu de 15h initiales), comme condition préalable au passage au mode supervisé. Cette proposition reste fondamentalement identique.
- C’est avec regret que j’ai dû demander mon dossier à Vanina (que je salue au passage) et ainsi quitter le centre CFB.
- C’est vraiment dommage, car le seul argument avancé qui est la sécurisation dont la nécessité était partagé, n’a pas été suffisant pour me convaincre.
En conclusion :
- Ce centre a une réelle expertise dans l’organisation de la formation et des équipes expérimentées et professionnelles.
- Toutefois, mon expérience personnelle me laisse un doute sur la prédominance de la dimension commerciale qui peut nuire à la confiance nécessaire dans un contexte de formation où la relation humaine devrait être la priorité,
- C’est un peu à l’image de l’organisation qui est aussi très présente et qui peut intimider ou pour le moins, ne pas permettre l’expression nécessaire à certains, « élèves » ou formateur, pour mieux apprendre ou pour réellement partager.
- En tout cas, on peut dire que CFB est dans son rôle d'entreprise dquand ilpropose des heures de conduite supplémentaire et que je suis dans le mien de refuser et d'opter pour une solution plus adaptée
- Au delà de cette déception, je remercie encore une Delphine qui m’a transmis la logique du code et Sonia, ma monitrice, qui m'a enseigné les bases de la conduite dont la confiance au volant.
- Je remercie toute l'équipe pour leur professionnalisme dans ce métier difficile qui forme à sauver des vies, la sienne et celles des autres.
Si vous recherchez une auto-école, j'espère vous avoir apporter un éclairage sur le fonctionnement de centre de formation à travers mon expérience personnelle.
Mohand. B.
Session du 30 octobre au 23 novembre 2017